Rétromobile, ode à l'automobile dans toute sa démesure
Du 07 au 11 février 2018 s'est tenue la 43° édition du salon Rétromobile, Porte de Versailles à Paris. Pour cet événement incontournable des passionnés de véhicules anciens, Le VRC, par l'intermédiaire de Jean-Claude Bobet, a concocté une expédition en autocar grand tourisme le samedi 10 février. Ce sont Vincent Bobet et Maxime de la société AVB qui ont eu la tâche de nous conduire en dépit des conditions météo hivernales. Après un départ pour les premiers à 03h15 du dépôt de Noyalo, les quarante visiteurs étaient présents, sésame à la main dès 09h45, prêts à investir ce royaume des passions automobiles.
Comment parler de ce salon sans rien oublier ??? mission impossible. Tout d’abord quelques chiffres : 600 perles automobiles réparties dans 3 halls sur 69 000m2, 529 exposants, 5 ventes aux enchères en cinq jours et sur trois sites différents. C'est un événement unique et international qui rassemble, constructeurs, clubs de marques, marchands de pièces détachées et de modèles réduits, bouquinistes et artisans d'art liés au monde de l'automobile. C'est aussi l'occasion pour bon nombre de constructeurs de fêter les anniversaires et ils furent nombreux cette année :
A commencer par Renault qui fêtait ses 120 ans en exposant un vaste panel de ses "voitures à vivre" dont certains modèles uniques . On y trouvait entre autres la plus ancienne datée de 1898 issue du brevet de boite de vitesses à prise directe déposé par Louis Renault qui actait sa naissance officielle, un autocar PR de 1927 et bon nombre de véhicules plus récents à l'instar de l'Espace 1 ou la R9. Inspiré par cet événement, le club Teuf Teuf présentait quant à lui 7 modèles parmi les plus anciens : Al de 1908, un break de chasse CQ de 1912, un type G Tonneau de 1902, un taxi G7 AG1 de 1909 , un Torpédo AX de 1909, un type C de course de 1900 ou encore un taxi KZ11 de 1933. Un peu plus loin, Alpine présentait quatre de ses voitures dont la A442B de Pironi/Jaussaud, victorieuse au 24H00 du Mans en 1978 tandis que le Musée des blindés de Saumur mettait en avant 5 blindés motorisés par Renault.
Peugeot également bien présent, soufflait les 70 bougies de sa 203 ainsi que les 50 ans de sa 504, deux routières emblématiques de la marque nées après la guerre. Imaginée dès 1944 mais lancée seulement en 1948, la 203 fut une berline quatre portes pouvant accueillir six passagers à son bord. Modèle d'importance, elle marqua le renouveau de Peugeot après la Seconde Guerre mondiale. Animée par un quatre cylindres 1.3L de 42 ch, elle fut rapidement réputée pour sa robustesse et sa fiabilité. Elle tira sa révérence en 1960 après plus de 685.000 unités produites. Huit ans plus tard, c'est une autre berline incontournable qui vit le jour : la 504. Dessinée par Pininfarina, elle se signala par sa technique moderne avec quatre roues indépendantes, quatre freins à disques assistés et appuie-tête intégrés dans les dossiers des sièges avants. Élue Voiture de l'Année en 1969, elle a connu un succès commercial sans précédent avec notamment des déclinaisons coupé, cabriolet etpick- up.
Citroën était également de la fête, La 2CV célébrait ses 70 ans et Méhari ses 50 ans. La « Deuche », celle qui devait être capable de transporter un panier d'oeufs dans un champ labouré et imaginée dès 1936 ne sera présentée au public du salon de Paris qu'en 1948. La marque DS, tout à coté exposait un panel des voitures présidentielles allant de la création de la 5° république jusqu'à nos jours. DS 21, DS Masérati, DS5 et DS7 trônaient en bonne place.
La marque Porsche qui s'est imposée dans le cercle fermé et prisé des voitures de sport, soufflait également ses 70 bougies marquant la sortie en 1948, de sa 356. Delahaye fêtait les 80 ans de sa victoire au Mans en 1938 et Honda ses 70 ans de construction autos et motos.
Dans l'espace des Yougtimers, on pouvait trouver un modèle de Matra Simca Bagheera revisité par André Courrèges et produit à 379 exemplaires, une Venturi des années 80, une CX prestige à empattement allongé ou encore une Avantime.
Quant au Boss, Johnny Hallyday disparu le 6 décembre dernier, trois véhicules lui ayant appartenu étaient exposés : une Harley-Davidson 1340, un coupé AMG Mercedes SEC de 6 litres et 385cv qui portait le N° de série 001 et une Ferrari 512 Testarossa qui sera proposée aux enchères par Osenat, le 24 mars prochain.
Enfin, une mention spéciale pour notre ami Johan qui s'est fait dédicacer son « livre de chevet Solex » par François Allain, le chroniqueur de l'émission Vintage Mécanic sur la chaine RMC Découverte. Ce dernier, lui-même amateur et possesseur de 2 Solex, s'est même engagé à faire une émission spéciale Solex... A suivre.
Pour être complet, c'est une Bugatti Type 57C Atalante qui a atteint la vente record de 2.903.200€ frais inclus lors des enchères d'Artcurial devant une Ferrari FXX de 2006 et une Masérati A6 GCS Spyder de 1954 vendues respectivement à 2.674.400€ et 2.445.600€. Les jouets se font de plus en plus chers...
Déjà 19h00 et l'heure du retour a sonné. Nous quittons Paris sans soucis par 0° pour rejoindre notre Bretagne et ses 8° à notre arrivée vers 01h30. Un grand merci à nos conducteurs pour leur professionnalisme, la société AVB et à Jean-Claude Bobet pour l'organisation de cette escapade Parisienne.